Editorial

Dominique Le Tallec

Président de l'association

« Vies brisées, espoirs retrouvés » , le titre de « notre » livre met bien en valeur notre défi essentiel ! Les soubresauts de l’actualité et les malheurs du monde pourraient nous entraîner sur la pente d’un pessimisme démobilisateur. Nous avons un devoir d’optimisme … « Non pas une béatitude hors sol, mais une éthique, un principe de vie, une philosophie ».
Cette édition de Rebonds est une illustration de cette prescription d’optimisme.
L’ouverture du Cada et de l’hébergement d’urgence à Chateaubourg a été marquée par un goûter convivial le 5 septembre dernier qui a rassemblé les résidents, les professionnels et administrateurs de Benoît Labre, les élus de la commune et une trentaine de riverains. Une preuve de la bonne intégration des nouveaux arrivants et une anticipation de l’ouverture du site aux castelbourgeois.
Le 10e anniversaire de la maison-relais Daniel Ravier (en présence de Mr Grasset, président de l’association lors de sa création) a réuni, le 18 octobre, les résidents et leur famille qui ont exprimé leur satisfaction et leur « chance d’être là ».
J’ajoute une référence à la journée « bénévolat et intégration » qui a été organisée le 9 octobre à Betton : administrateurs et bénévoles de Benoît Labre, résidents et professionnels, représentants de 7 associations -avec lesquelles nous avons des liens actifs-. Cette rencontre a été l’occasion de souligner les différentes facettes du bénévolat : apprentissage du français, aide aux devoirs, accompagnement aux sorties… Avec une conclusion : comment mieux structurer le bénévolat et comment mieux intégrer les bénévoles à la vie de l’association.
Autant d’exemples concrets qui nourrissent notre détermination à cultiver l’espoir !

Dominique Le Tallec, Président de l’ASBL.


*Paraphrase d’une expression de Nicolas Bouvier dans « L’usage du monde », repris par François Morel dans l’une de ses chroniques sur France Inter.

CADA de Chateaubourg : goûter inaugural en présence de M. le Maire, des riverains, des résidents et des équipes de Benoît Labre.

À l’occasion de l’ouverture du Centre d’Accueil pour Demandeurs d’Asile (CADA) de Châteaubourg, un goûter inaugural a été organisé afin de marquer ce nouveau départ sous le signe de la convivialité et du partage.
Les voisins et riverains étaient invités à venir découvrir les lieux, rencontrer l’équipe et échanger avec les résidents autour d’un moment simple et chaleureux. Cette rencontre a permis de créer un premier lien entre le CADA, son environnement et ses voisins, dans un esprit d’ouverture et de bienveillance.


La présence de M.Régnier, Maire de Châteaubourg a témoigné du soutien de la commune à cette initiative et de l’importance accordée à l’accueil et à l’insertion des demandeurs d’asile sur le territoire.
Un temps partagé dans une ambiance chaleureuse, autour d’un goûter, entre habitants, bénévoles et professionnels.
Fruit d'un travail collectif et d'une forte implication de l'ensembkle des acteurs, ce proijet a été rendu possible grace à la mobilisation des équipes techniques, des travailleurs sociaux, des responsables de pôle, et de toutes celles et ceux qui se sont impliqués avec professionnalisme, engagement et humanité. Une étape importante dans notre engagement pour une société plus solidaire.

CADA de Chateaubourg : goûter inaugural en présence de M. le Maire, des riverains, des résidents et des équipes de Benoît Labre.-1

Exposition, dictée et course pour sensibiliser les lycéens à la précarité et la solidarité

Depuis le début du mois d’octobre, le lycée Jeanne d’Arc de Rennes accueille dans son hall d’entrée l’exposition « Je vous écris » de Michel Urvoy, réalisée en partenariat avec l’association Saint-Benoît-Labre. Cette exposition donne la parole aux personnes accompagnées par l’association, à travers des textes et des portraits empreints d’émotion et d’humanité.
Autour de l’exposition, Michel Urvoy est intervenu auprès de 7 classes de l’établissement pour sensibiliser les élèves aux thèmes de la précarité, de la dignité et de la solidarité.


Le mardi 14 octobre au matin, une dictée solidaire a rassemblé élèves et enseignants autour de la langue française et du plaisir des mots, en écho aux lettres et témoignages présentés dans l’exposition. Puis, l’après-midi, sous un beau soleil breton, les lycéens se sont élancés dans le parc des Gayeulles pour une course solidaire en soutien à l’association Saint-Benoît-Labre.


Sous le soleil breton, la solidarité était au rendez-vous !


Ce double événement ; exposition, dictée et course, a permis de conjuguer réflexion, culture et engagement, tout en fédérant la communauté éducative autour de valeurs partagées : l’entraide, l’ouverture et le respect de l’autre.
Un immense merci à l’équipe éducative et à l’ensemble des élèves du lycée Jeanne d’Arc pour leur enthousiasme, leur énergie et leur générosité !

Exposition, dictée et course pour sensibiliser les lycéens à la précarité et la solidarité-1

Anne Rubinstein, déléguée interministérielle accueillie au Bois Rondel

Le 15 octobre, l’Association Saint Benoît Labre accueillait dans ses locaux de la rue du Bois Rondel, Anne Rubinstein, déléguée interministérielle à la lutte contre la pauvreté.
Cette rencontre s’inscrivait dans le cadre du déplacement de Mme Rubinstein en Région Bretagne, la seule région de France à avoir adopté un Plan pauvreté et signé une convention État-Région dans le cadre du Pacte des solidarités, sous l’impulsion du président Loïg Chesnais-Girard et du préfet de région Amaury de Saint-Quentin.
Cette visite a permis de mettre en lumière les actions concrètes menées par l’association et ses partenaires pour favoriser l’inclusion et la dignité des personnes en situation de précarité.


Parmi elles :
• l’atelier de mise en bocaux, qui valorise le savoir-faire et la participation active des résidents ;
• l’exposition « Je vous écris de Benoît Labre », retraçant des parcours de vie empreints d’humanité ;
• la présentation du livre « Vies brisées, espoirs retrouvés », rédigé par Michel Urvoy, qui témoigne des parcours de reconstruction accompagnés par l’association.


L’après-midi s’est conclue par une table ronde réunissant les représentants de la DRAAF Bretagne, de la DREETS, de la Région Bretagne, de l’ARS et du Rectorat de Bretagne, afin d’échanger sur la future feuille de route “ Précarité alimentaire et justice sociale ”.
Une dynamique ambitieuse que partage pleinement l’Association Saint Benoît Labre, convaincue que la lutte contre la pauvreté passe avant tout par la coopération, la dignité et l’action collective.

Anne Rubinstein, déléguée interministérielle accueillie au Bois Rondel-1

Yves Guéguan : « Je voulais me sentir utile ! »

« Ce bénévolat me donne une raison de me lever le matin » dit Yves Guégan, bénévole à Benoit Labre.


Arrivé à Rennes en 2020 pour des raisons familiales, Yves Guégan, 60 ans, cherchait à redonner du sens à son quotidien après une longue carrière d’ingénieur en génie atomique et en sûreté nucléaire chez ARIVA, à Paris.
« Je ne viens pas du social, mais j’avais envie de faire quelque chose d’humain », confie-t-il.
Fils de militaire, Yves a beaucoup voyagé. Il a vécu en Allemagne, travaillé en Finlande… et cultivé depuis toujours un goût prononcé pour les langues. Il parle anglais, allemand, apprend l’arabe et le persan, et s’initie même à l’hébreu.


« Les langues ouvrent des mondes. Quand on apprend une langue, on apprend une manière de penser. »
Son arrivée à Rennes a coïncidé avec la période du Covid, rendant les rencontres difficiles. Rapidement, il s’est mis en quête d’une activité de volontariat. Passionné par le Moyen-Orient, il s’inscrit à Rennes 2 en licence d’arabe, mais se rend vite compte que la formation ne correspond pas à ses attentes.
C’est finalement sur la plateforme France Bénévolat qu’il découvre Saint-Benoît Labre. L’association recherchait alors quelqu’un pour animer des ateliers de français auprès des résidents. Yves n’hésite pas.
« Je voulais donner un peu de mon temps, et surtout me sentir utile. Ici, c’est un vrai échange humain. »
Dans les ateliers au Centre d’Accueil des Demandeurs d’Asile, Yves partage bien plus que des règles de grammaire. Il écoute, encourage, rit beaucoup aussi. Il se sert de sa propre expérience d’apprenant pour comprendre les difficultés des autres.


« Apprendre une langue, c’est un combat quotidien. Moi aussi, je galère avec l’arabe ! Alors je vois bien ce qu’ils vivent. »
Il accompagne également des collégiens et lycéens dans leurs devoirs. Cette implication lui apporte un équilibre précieux.
« À la fin de la journée, je me dis que je n’ai pas perdu mon temps. J’ai fait quelque chose de bien. »
Lui qui a connu des périodes d’isolement trouve aujourd’hui, à travers le bénévolat, une belle façon de recréer du lien.
« Je me retrouve un peu dans ces personnes. On se comprend, même sans beaucoup de mots. »

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La Maison Relais Daniel Ravier souffle 10 bougies

Samedi 18 octobre, la Maison Relais a fêté les 10 ans du Dispositif Maison Relais Daniel Ravier dans une ambiance conviviale et joyeuse. Dès le matin, les résidents ont participé à la préparation de la salle et à la réalisation de verrines, apportant leur touche personnelle à cette grande fête. Parmi les décorations, on pouvait admirer les créations au crochet de Nicole, résidente passionnée.


Vers midi, une cinquantaine de convives se sont retrouvés pour découvrir la résidence : visite d’un logement T1, lecture du mot de Mme Ravier et présentation des perspectives d’avenir de l’association, incluant l’ouverture prochaine de maisons relais à Betton et Châteaubourg. Monsieur Grasset, ancien président de l’association, ainsi que Vincent Bélier, chef de service, ont également pris la parole.


Le déjeuner apéritif au 3e étage s’est poursuivi avec gâteaux d’anniversaire et jeux en extérieur : Kubb, Molki et palets, pour le plus grand plaisir des petits et grands. Une célébration réussie, qui a mêlé partage, bonne humeur et esprit de communauté autour d’une décennie de convivialité et d’engagement.

La Maison Relais Daniel Ravier souffle 10 bougies-1

Piano et Chocolat au CADA de Betton

Jeudi 25 septembre, le CADA de Betton a eu le plaisir d’accueillir Bertrand Dauleux, bien connu du marché des Lices, pour un atelier chocolat très attendu. Plus de quinze participants se sont retrouvés autour des tables pour découvrir les secrets de la confection des ganaches, du caramel et des chocolats maison.
L’après-midi a été ponctuée de conseils, d’échanges gourmands et de nombreux rires. La séance s’est conclue sur une note conviviale, avec une dégustation des créations réalisées, permettant à chacun de savourer le fruit de son travail tout en partageant un moment chaleureux.


Au-delà de cet atelier, la vie du CADA de Betton continue de se rythmer au fil d’initiatives favorisant l’expression, la rencontre et l’épanouissement des résidents. Parmi elles, des cours de piano sont désormais proposés chaque semaine par un bénévole passionné, offrant aux participants l’occasion de s’initier à la musique, de se détendre et de partager un moment artistique collectif.


Un bel exemple de solidarité, de créativité et de convivialité animé par des bénévoles dans des spécialités inattendues qui illustre parfaitement l’esprit du CADA de Betton.

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